Je pare donc la pièce à plat, mouillée, sur tout le bord. J'attends qu'elle sèche, puis j'encolle, je remouille la pièce pour l'avoir plus souple, et je la colle sur l'arçon en la plaquant le mieux possible.
On voit sur la photo ci-dessus que la pièce a été parée et poncée, pour avaler les arêtes. Mais ça ne suffit pas, car il reste le gros plat au centre. Il faut aussi recoller les bords. Tout doit être bien soudé, bien plaqué. On remarque également une bosse assez raide sur la partie avant du siège, derrière le fork. Cela aussi doit être atténué.
Le ground seat est l'étape la plus technique et délicate. Pas le droit à l'erreur, car c'est cela qui va déterminer l'entier confort de la selle côté cavalier. Pour réussir, il faut :
- supprimer toutes les arêtes, tous les angles, galber les surfaces planes, érdiquer toute bosse, tout creux. Tout doit être rond, de partout, et progressivement.
- veiller à l'ergonomie souhaitée : selon la morphologie du cavalier, sa façon de monter, ses envies, etc. Pour cette selle, le ground seat doit être relativement plat, pour laisser un maximum d'espace et de mobilité.
Une fois que cette pièce est impeccable, je peux installer la suivante et la retravailler à l'identique pour finir d'estomper les angles.
Idem, je pare les bords de la pièce à plat. J'attends que ça sèche, puis j'encolle, je remouille la pièce, et je la colle sur l'arçon. Il faut absolument éviter les bulles d'air. Pour cela, je la moule vraiment en la collant, je tape, j'étire, je lisse avec le manche de mon brunissoir, etc.
Puis je la travaille : skiver, papier à poncer.
Il me reste trop de matière ici, ça bloque, car la pièce vient trop loin sur l'arçon :