2 livres proposés par Montagne :
- La France bourrelière
- Encyclopédie Diderot et d'Alembert - arts du cuir une dizaine de professions en rapport avec le cuir bourrelier tanneur gantier etc
La France bourrelière - Encyclopédie arts du cuir
- Nox
- Messages : 1510
- Enregistré le : lun. 25 août 2014 13:55
La France bourrelière - Encyclopédie arts du cuir
L'évolution est un débat, alimentons-le! Pour un avenir meilleur...
Préservons et enrichissons l'héritage ancestral de nos anciens en soignant notre travail, ne le dilapidons pas en bâclant.
Préservons et enrichissons l'héritage ancestral de nos anciens en soignant notre travail, ne le dilapidons pas en bâclant.
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- Messages : 2113
- Enregistré le : lun. 25 août 2014 18:53
- Prénom : bernard
Re: La France bourrelière - Encyclopédie arts du cuir
beaucoup d'entre nous connaissent le célèbre poème prémonitoire d'émile DUFOUR vieux bourrelier pres de bourges (hélas décédé)
LE dernier des bourreliers " prémonitoire car ce dernier vient à son tour de disparaitre il était le dernier je pense bien à savoir faire et
ajuster un collier sa machine ne servait qu'occasionnellement pour la toile tous ses harnais étaient cousus exclusivement au ligneul ( fil de
chanvre poissé à la poix noire de suède préparée par ses soins ) je me souviens que parmi ses dernières réalisations il avait confectionné
un harnais complet pour 4 chevaux commandé par un ancien champion de france d'attelage ....de profondis...
dans son poème émile écrivait : de la bourrellerie les temps sont révolus .....un métier disparait le progrès l'a voulu
parmi ces artisans qui résistent en vain
il n'en restera qu'un seul qui ira dans la tombe....et qui disparaitra comme tout ce qui tombe
et il termine ...de t'avoir méconnu on aura du remors ..et l'on murmurera : dommage qu'il soit mort !
ce poème naif mais ô combien touchant est disponible en entier (1 page) pour ceux qui le désirent
ces quelques lignes sot dédiées à cet ami du pas de calais qui devait ignorer qu'il serait le dernier bourrelier... mort à la tache
LE dernier des bourreliers " prémonitoire car ce dernier vient à son tour de disparaitre il était le dernier je pense bien à savoir faire et
ajuster un collier sa machine ne servait qu'occasionnellement pour la toile tous ses harnais étaient cousus exclusivement au ligneul ( fil de
chanvre poissé à la poix noire de suède préparée par ses soins ) je me souviens que parmi ses dernières réalisations il avait confectionné
un harnais complet pour 4 chevaux commandé par un ancien champion de france d'attelage ....de profondis...
dans son poème émile écrivait : de la bourrellerie les temps sont révolus .....un métier disparait le progrès l'a voulu
parmi ces artisans qui résistent en vain
il n'en restera qu'un seul qui ira dans la tombe....et qui disparaitra comme tout ce qui tombe
et il termine ...de t'avoir méconnu on aura du remors ..et l'on murmurera : dommage qu'il soit mort !
ce poème naif mais ô combien touchant est disponible en entier (1 page) pour ceux qui le désirent
ces quelques lignes sot dédiées à cet ami du pas de calais qui devait ignorer qu'il serait le dernier bourrelier... mort à la tache
- Dams
- Messages : 1760
- Enregistré le : lun. 25 août 2014 18:50
- Prénom : Damien
- Profil : Amateur
- Localisation : Gironde
Re: La France bourrelière - Encyclopédie arts du cuir
Poême en effet très touchant, que l'on peut retrouver ici :
https://www.facebook.com/bourrellerie/p ... 1266927221
https://www.facebook.com/bourrellerie/p ... 1266927221
- Nox
- Messages : 1510
- Enregistré le : lun. 25 août 2014 13:55
Re: La France bourrelière - Encyclopédie arts du cuir
LE DERNIER DES BOURRELIERS :
Nous étions d’un métier où l’on travaillait ferme
L’hiver à l’atelier et l’été dans les fermes
Rembourrant les colliers et réparant les selles
Tirant sur le ligneul le soir à la chandelle
Artisans bourreliers, fiers de porter ce nom,
Et n’ayant qu’un désir : accroître son renom.
Installés dans les bourgs tout comme dans les villes
On nous comptait en France environ quinze mille
Nous sommes quelques milliers… les autres sont partis
Vers l’usine ou ailleurs en ville répartis
Les chevaux ne sont plus… leurs colliers inutiles
Aux orties sont jetés comme choses futiles
De la bourrellerie les temps sont révolus
Un métier disparaît… le progrès l’a voulu
Parmi ces artisans qui résistent en vain
Il en restera cent… et puis peut être vingt…
Et puis plus rien, qu’un seul, qui ira dans la tombe
Et qui disparaîtra comme tout ce qui tombe
Devant ton établi où rouillent tes alènes
Pendant que dans le soir volètent les phalènes
Vieux bourrelier pensif, songe quelques secondes
Et sois bien persuadé que ta vie fut féconde
Auxiliaire précieux de l’ancien laboureur
Tu aidas ses chevaux à servir sans douleur
Tu as rempli ton rôle, n’aie donc pas tant de peine
Quand tu ne seras plus et que poussé le pène
On parlera de toi le soir à la veillée
Dans les fermes où jadis les femmes éveillées
T’apportaient le soufflet qu’après ta journée faite
Tu réparais, souriant et de façon parfaite
De t’avoir méconnu on aura du remords
Et l’on murmurera : dommage qu’il soit mort.
Emile Dufour (bourrelier)
Nous étions d’un métier où l’on travaillait ferme
L’hiver à l’atelier et l’été dans les fermes
Rembourrant les colliers et réparant les selles
Tirant sur le ligneul le soir à la chandelle
Artisans bourreliers, fiers de porter ce nom,
Et n’ayant qu’un désir : accroître son renom.
Installés dans les bourgs tout comme dans les villes
On nous comptait en France environ quinze mille
Nous sommes quelques milliers… les autres sont partis
Vers l’usine ou ailleurs en ville répartis
Les chevaux ne sont plus… leurs colliers inutiles
Aux orties sont jetés comme choses futiles
De la bourrellerie les temps sont révolus
Un métier disparaît… le progrès l’a voulu
Parmi ces artisans qui résistent en vain
Il en restera cent… et puis peut être vingt…
Et puis plus rien, qu’un seul, qui ira dans la tombe
Et qui disparaîtra comme tout ce qui tombe
Devant ton établi où rouillent tes alènes
Pendant que dans le soir volètent les phalènes
Vieux bourrelier pensif, songe quelques secondes
Et sois bien persuadé que ta vie fut féconde
Auxiliaire précieux de l’ancien laboureur
Tu aidas ses chevaux à servir sans douleur
Tu as rempli ton rôle, n’aie donc pas tant de peine
Quand tu ne seras plus et que poussé le pène
On parlera de toi le soir à la veillée
Dans les fermes où jadis les femmes éveillées
T’apportaient le soufflet qu’après ta journée faite
Tu réparais, souriant et de façon parfaite
De t’avoir méconnu on aura du remords
Et l’on murmurera : dommage qu’il soit mort.
Emile Dufour (bourrelier)
L'évolution est un débat, alimentons-le! Pour un avenir meilleur...
Préservons et enrichissons l'héritage ancestral de nos anciens en soignant notre travail, ne le dilapidons pas en bâclant.
Préservons et enrichissons l'héritage ancestral de nos anciens en soignant notre travail, ne le dilapidons pas en bâclant.
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- Enregistré le : lun. 25 août 2014 18:53
- Prénom : bernard
Re: La France bourrelière - Encyclopédie arts du cuir
salut émile de là ou tu es la profession te rend un hommage bien mérité .... il y a une vintaine d'années quand je t'ai cherché il était déja
trop tard j'ai trouvé ton épouse dans ce petit village du cher qui m'a annoncé ta disparition ce fut un crève-coeur pour moi car il me semble
t'avoir toujours connu sans avoir pu te dire "merci " BREL a composé une chanson pour toi ! mais si !
adieu l'émile on t'aimait bien tu sais ........
trop tard j'ai trouvé ton épouse dans ce petit village du cher qui m'a annoncé ta disparition ce fut un crève-coeur pour moi car il me semble
t'avoir toujours connu sans avoir pu te dire "merci " BREL a composé une chanson pour toi ! mais si !
adieu l'émile on t'aimait bien tu sais ........
- Nox
- Messages : 1510
- Enregistré le : lun. 25 août 2014 13:55
Re: La France bourrelière - Encyclopédie arts du cuir
Ca c'est drôle, figure-toi que j'étais en train d'écouter le chanteur Glenmor (que j'adore, en tant qu'ex Bretonne passionnée, pas écouté depuis des années! Textes magnifiques, un barde breton exceptionnel!) et qu'en faisant une recherche ce soir, je vois que Brel aurait fait cette chanson "Le moribond" en pensant à lui, son vrai nom étant Emile le Scanff (ou le Scanv, ou Milig ar Skanv en breton), car ils se connaissaient bien, il a fait ses 1ères armes en Belgique et comme il est reparti en Bretagne avec sa femme, alors Brel lui dit "adieu l'Emile..."....
http://blog.breizh.bz/?255-glenmor-
après je viens ici et je vois que c'est le sujet du dernier post, trop bizarre la coïncidence!!!
bref, on aime les Emile
et merci à Brel d'avoir eu cette pensée pour un Emile, qu'il soit bourrelier ou chanteur 
http://blog.breizh.bz/?255-glenmor-
après je viens ici et je vois que c'est le sujet du dernier post, trop bizarre la coïncidence!!!
bref, on aime les Emile


L'évolution est un débat, alimentons-le! Pour un avenir meilleur...
Préservons et enrichissons l'héritage ancestral de nos anciens en soignant notre travail, ne le dilapidons pas en bâclant.
Préservons et enrichissons l'héritage ancestral de nos anciens en soignant notre travail, ne le dilapidons pas en bâclant.
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- Messages : 2113
- Enregistré le : lun. 25 août 2014 18:53
- Prénom : bernard
Re: La France bourrelière - Encyclopédie arts du cuir
vous avez dit bizarre ma cousine ?? tiens comme c'est bizarre !....et cet autre bourrelier de cambrai (59) qui demanda à être enterré
avec son couteau à pied je crois aussi qu'il s'appellait émile !! paroles de mémoire
j'veux qu'on chante j'veux qu'on rit quand c'est qu'on m'mettra dans l'trou etc...
avec son couteau à pied je crois aussi qu'il s'appellait émile !! paroles de mémoire
j'veux qu'on chante j'veux qu'on rit quand c'est qu'on m'mettra dans l'trou etc...